ATELIER D’ELABORATION DU PLAN NATIONAL DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX DES LABORATOIRES DE BIOLOGIE MEDICALE

Le Réseau Burundais pour la Prévention et Contrôle des Infections (RBPCI), a participé à l’atelier d’élaboration d’un Plan national de gestion des déchets biomédicaux des laboratoires de biologie médicale qui s’est tenu dans l’une des salles des réunions de l’Hôtel ACCOLADE de GITEGA au cours la semaine du 21 au 25 Août 2023.

Cet atelier, organisé par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida à travers la Direction des Laboratoires de Biologie Médicale avec l’appui technique et financier du PNUD – Bureau de la Représentation au Burundi dans le cadre du projet C19RM – a été ouvert publiquement par le Directeur des laboratoires de biologie médicale qui, dans son allocution, après avoir accueilli les participants, a rappelé l’objet de l’atelier tout en soulignant l’importance du plan national de gestion des déchets de laboratoire de biologie médicale.

À présent, l’amélioration des prestations au niveau des services de soins de santé, occasionne une production sans cesse croissante de déchets avec une proportion pertinente de déchets biomédicaux (DBM) qui devient de plus en plus une préoccupation majeure tant au niveau des formations sanitaires qu’au niveau communautaire. Ces déchets posent aujourd’hui de sérieux problèmes sanitaires et environnementaux dans la mesure où toutes les personnes qui y sont exposées courent potentiellement le risque d’être blessées, infectées ou intoxiquées. En effet, leur gestion inappropriée (collecte, maniement, stockage et destruction) constitue un risque, non seulement pour le personnel de santé et les populations utilisatrices des services de santé, mais aussi constituent un danger réel sur l’environnement car ils occasionnent la pollution au niveau global.

Avec la réalisation de plus en plus accrue des tests moléculaires avec les appareils GeneXpert, de nouveaux types de déchets apparaissent et posant un problème de traitement avec les moyens habituels. Juste à titre d’exemple, signalons que la destruction des cartouches utilisées dans le dépistage de la Covid-19, le dépistage et le suivi des personnes vivantes avec le VIH/SIDA, le dépistage de la tuberculose, nécessite une température supérieure à 850°C et 1300°C pour les déchets à haut risque. A cela s’ajoute le problème de gestion de déchets liquides produits au sein des laboratoires de biologie médicale.

C’est dans ce contexte précis qu’a été fondamental l’élaboration d’un Plan de gestion des DBM dans sa globalité (collecte, maniement, stockage, élimination, attitudes et pratiques) afin d’appuyer les formations sanitaires dans la bonne gestion des déchets issus des activités de soins en général et de manière spécifique, ceux issus des activités de dépistage des maladies. L’enjeu de ce plan est d’asseoir, au niveau des formations sanitaires, des systèmes de gestion des DBM techniquement faisables, économiquement viables et socialement acceptables, tout en respectant l’environnement, avec des accords institutionnels clairement définis entre tous les acteurs concernés.

Au terme de l’atelier, il a été dressé une ébauche de plan national de gestion des déchets biomédicaux des laboratoires de biologie médicale, couronnée d’une série des recommandations formulées par les participants afin de faciliter sa mise en œuvre.

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  1. Kirahugana

    Bon travail vraiment

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